Ecc 5.9-16
15e constat : la richesse ne paie pas.
L’argent déçoit, l’Ecclésiaste développe ici une série de causes de déception.
- « Qui aime l’argent n’en aura jamais assez ».
- « Plus on possède de biens, plus se multiplie les profiteurs ». Il ajoute avec humour, que le plaisir du riche est de contempler tous ces gens (plutôt que sa richesse qui est en train de partir).
- La richesse provoque bien des inquiétudes. Il pense sans doute à la peur de perdre ses biens et aux préoccupations liées à la gestion de ses biens.
- Et puis, la richesse monte et descend rapidement, elle risque de n’être pas au rendez-vous, lorsque l’on en a besoin. L’Ecclésiaste termine avec une note tragique : jours sombres, chagrins, souffrances, amertume ; non pas lié à la misère, mais à la diminution des richesses.
Nous aimons dire que nous ne sommes pas attachés à nos biens. Méfions-nous des mois prochains qui pourraient nous démontrer le contraire… Car nous vivons facilement une augmentation de nos moyens, mais difficilement leurs diminutions. Saurons-nous choisir de vivre plus simplement, et avec plus de reconnaissance ?
Après avoir proclamer (lourdement) que l’argent n’apporte pas le bonheur (Ecc 2), l’Ecclésiaste semble reconnaître ici une utilité positive aux richesses : prendre soin de sa famille.
Ecc 5.17-19 et Mt 6.19-34
Constat 7b : Le vrai bonheur pour l’homme est de profiter du bonheur…
On retrouve ici une affirmation déjà présente en Ecc 2.23-26 et Ecc 3.9-12 et en partie en Ecc 3.18-22. Cela ne nous étonne pas, l’Ecclésiaste commence par parler surtout des choix dérisoires, pour parler de plus en plus du bonheur. « Pour être prêt à espérer en ce qui ne trompe pas, il faut d’abord désespérer de tout ce qui trompe. » G.Bernanos.
L’Ecclésiaste précise sa pensée sur le labeur et sur la richesse, l’un et l’autre ne sont rien en eux-mêmes, ce qui compte, c’est de se réjouir de ce que l’on vit et de ce que l’on a reçu. Et de se réjouir que notre vie est un don de Dieu. Il ajoute que lorsque Dieu remplit notre cœur de joie, ce qui est pesant perd de son importance.